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Le poids de la religion dans nos finances
Traditions, dons, fêtes, placements : quand nos convictions influencent nos choix financiers, parfois plus qu’on ne le pense
Aujourd’hui on porte notre réflexion sur l’importance de la religion sur nos finances (et ce même si on n’est pas croyant).
C’est parti, promis ça ne dure pas longtemps !
📰 Au programme
⚖️ Le poids des fêtes religieuses
🫴 Ding Dong, Dîme Dons
❌ On fait une croix sur les intérêts
🎁 Les fêtes religieuses : entre sens et pression financière
Commençons par le plus simple !
C’est souvent autour d’elles que s’organisent les grands rassemblements familiaux, les repas de fête, les cadeaux, les voyages. Les fêtes religieuses, quelles qu’elles soient, donnent du rythme à l’année, mais aussi à notre budget.
Parce que derrière le sens profond de ces moments, il y a parfois une réalité plus terre-à-terre : ça coûte cher. Tenues neuves, repas pour toute la famille, contributions, déplacements, décorations, et bien sûr… la fameuse pression de “faire comme tout le monde”.
Quand on est croyant.e pratiquant.e, ou simplement attaché.e aux traditions, ces dépenses peuvent être vécues comme naturelles, voire prioritaires. Mais cela peut devenir un vrai poids quand les finances sont déjà sous tension. D’autant plus que les fêtes ne tombent jamais “au bon moment” côté budget ou projet, et qu’elles reviennent chaque année (ah oui!).
Pas de recette magique, je vois 2 solutions:
Si tu veux aller dans le sens de la vague, il te faudra intégrer ces temps forts dans ton budget annuel (puis mensuel), au même titre que les vacances ou la rentrée scolaire.
Si tu es du genre à nager à contre-courant, tu créeras tes propres rituels non contraignants. #QuiMaimeMeSuive

💸 Les contributions spirituelles : dîme, dons et autres engagements réguliers
Certaines croyances, ou religions, incluent une forme de contribution volontaire (ou encouragée) à une communauté, à un lieu de culte, à des œuvres caritatives. Cela peut prendre la forme d’un pourcentage de tes revenus versé régulièrement, c’est par exemple le cas de la dîme qui étymologiquement représente un don de 10% des revenus perçus.
Il ne s’agit bien évidemment pas de remettre en question le sens ou la valeur de ces gestes. Bien au contraire puisqu’ils traduisent le plus souvent un engagement envers une communauté et un désir de solidarité.
Mais sur le plan financier, ces contributions méritent qu’on s’y attarde parce qu’elles représentent une dépense structurelle, souvent invisible dans un budget classique. Si dîme il y a, c’est un des premiers postes à traiter (et on n’oublie pas de la déclarer au moment de la déclaration d’impôt, ça ouvre droit à réduction on ne s’en prive pas).
L’important étant de donner sans se démunir. Si tu en arrive au point où tu ne peux plus contribuer sur la durée, c’est peut-être parce que c’est toi qui a besoin d’un élan solidaire. Donc on met l’ego de côté et on fait appel au soutien de la communauté en cas de nécessité.
📉 Et les intérêts dans tout ça ? Quand croire implique de renoncer à certains gains
Là on arrive sur un sujet plus épineux puisqu’il s’agit presque de confronter la vision moderne de la finance et des investissement, à celle de valeurs traditionnelles communes aux religions monothéistes les plus représentées en occident : les intérêts.
Gagner de l’argent "juste parce que de l’argent est placé quelque part”, c’est un mécanisme bien ancré dans notre système économique actuel… mais cela ne fait pas l’unanimité quand il s’agit de religion.
En effet, l’usure, ou le fait de toucher des intérêts et de potentiellement s’enrichir de manière injuste aux dépends de l’autre est une pratique décriée voire prohibée dans certaines religions.
Le législateur français l’encadre aussi, puisqu’il impose un taux d’usure à ne pas dépasser (taux max qu’un prêteur peut appliquer au souscripteur d’un prêt).
Cette notion d’usure, au-delà des principes éthiques et spirituels est un vrai garde-fou pour protéger les plus vulnérables.
Certaines personnes choisissent donc de ne pas percevoir d’intérêts, de ne pas en verser, voire même de ne pas placer leur argent dans les circuits traditionnels.
Si tu es sensible à cela, de plus en plus de solutions se démocratisent (certaines existent depuis la nuit des temps) pour éviter certains placements bancaires, emprunter différemment, et investir dans des alternatives plus compatibles avec tes valeurs religieuses. Si ça t’intéresse, je pourrai creuser la question dans une prochaine édition.
On peut le voir comme un choix fort, contraignant qui implique moins de rendement, moins de produits disponibles, moins de simplicité. Mais c’est aussi une autre façon de concevoir la richesse : pas comme une croissance automatique, mais comme un fruit du réel et de la création humaine.
Finalement nos croyances et notre appartenance religieuse façonnent bien plus que nos choix spirituels : elles influencent nos habitudes, nos priorités et notre rapport à l’argent.
Voilà donc pour cette édition un peu spéciale en cette période si particulière.
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⚠ Avertissement: Cet article n'a pas vocation à fournir de conseils en matière d'investissement, de fiscalité ou de droit. Il est recommandé de consulter un conseiller fiscal, juridique ou financier qui pourra vous accompagner en fonction de votre situation.
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