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Aujourd’hui on parle santé des femmes, et taux d’usure dans une moindre mesure !
🎗 Octobre rose c’est fini pour cette année (mais tu peux donner à la ligue contre le cancer toute l’année), et j’en profites pour en remettre une couche tant que c’est encore frais dans ton esprit. Et puis, c’est aussi le début du movember 👨

Santé des femmes et finances personnelles

🧙‍♀️ Tu connais surement le super pouvoir des femmes : vivre plus longtemps que ces messieurs ! Mais ça ne nous épargne pas des maladies chroniques, des cancers, des dangers du tabac, ou de la pression liée à la contraception et à la procréation. Ajoutons à cela une danse périlleuse avec l'anxiété, voire même avec les troubles alimentaires. Sans oublier les moments où on se dit : "Non, je n'ai pas besoin de voir un médecin pour ça !" Si si, vas-y Suzy.

Une médecine genrée, oui mais pourquoi ?

On a tous conscience du fait que les femmes ont des besoins de santé spécifiques liés à la contraception, à la grossesse, à la ménopause, ou à d'autres facteurs liés à la physiologie. Mais au delà de ça, une approche genrée en médecine (faisant la différence entre identités féminine et masculine) est importante car hommes et femmes peuvent présenter des symptômes différents pour une même maladie, réagir différemment aux médicaments et avoir des besoins de santé distincts. En ne considérant pas ces différences, il est possible de passer à côté de diagnostics importants, et de ne pas administrer le traitement le plus adapté, avec des conséquences qui peuvent être graves.

Par exemple, les symptômes d'une crise cardiaque peuvent différer entre les hommes et les femmes. Les femmes peuvent présenter des signes moins typiques comme des nausées, des maux d'estomac, ou une sensation de malaise général, tandis que les hommes peuvent ressentir une douleur thoracique plus intense.
Et inversement, l’ostéoporose peut être plus difficile à diagnostiquer chez l’homme par exemple. L’approche genrée semble donc plus inclusive et juste pour tous.

Capitalise sur ta 💲anté

Ok, mais que faire pour capitaliser sur ta santé? Voici quelques pistes pour t’aider à le faire :

La prévention

Il vaut mieux prévenir que guérir! D’ici 2024, des “bilans prévention” seront proposés à différentes tranches d’âge de la population.
En attendant, à ton niveau, tu peux par exemple dédier le mois d’octobre (bon ok octobre est fini, mais tu comprends le concept) à organiser ton rdv médical annuel de prévention : bilan sanguin, bilan cardiaque (surtout s’il y a des antécédents familiaux), contrôle gyneco, etc.
Tu peux également prendre ce temps pour te pencher sur ta santé mentale, trop souvent mise de côté.
Médecin traitant, sage-femme, et gynéco, sont autant de professionnels que tu peux consulter en première intention.

De manière plus fréquente (1 fois/mois), tu peux pratiquer l’autopalpation mammaire et autre mire-minou dont nous avons déjà parlé ici.

Enfin, la prévention passe aussi par (re)connaitre certains symptômes propres aux genres (ceux énoncés précédemment pour la crise cardiaque par exemple).

🏊‍♀️ Sporte-toi bien

Une bonne hygiène de vie (activité physique, alimentation équilibrée, sans tabac, alcool, et drogues) réduit le risque d’avoir certaines pathologies (maladie cardiovasculaire, diabète de type 2, démence, cancers, etc), et boosterait même la rémission du cancer. Plus besoin donc de faire l’éloge de l’activité physique, qui en plus d’être bonne pour notre cœur, et notre corps en général, l’est aussi pour notre mental. En effet, l’activité physique serait à prescrire en première intention avant tout traitement médicamenteux contre les dépressions légères à modérées (Pour en savoir plus, c’est par là). So, work out girl !

Motive ta pote pour aller à ces cours d’aquagym pour lesquels vous avez déjà payé des séances en promo à la rentrée. Leur validité n’est que de 3 mois, donc vas-y !!!

💰 Fais plus de la place à la santé dans ton budget

Et les sous dans tout ça?
On pense souvent à budgétiser nos frais de santé courants et ceux de nos animaux, mais rarement les frais de santé imprévus.
Une IRM dont les frais sont à avancer peut faire mal au portefeuille. De même, habiter en désert médical peut engendre des frais supplémentaires en transport et hébergement s’il faut te déplacer dans une autre ville pour consulter.
Il peut donc être pertinent de garder un petit bas de laine pour ce type de dépenses. Oui, au même titre que les quelques centaines d’euros qu’on essaie d’économiser en cas de panne du lave-linge.

🔮 Prévois la prévoyance

Ou comment anticiper le pire grâce à une prévoyance ou une assurance accident de la vie. C’est souvent un poste de dépenses que l’on juge inutile, mais il faut sérieusement y penser surtout si tu es à ton compte, ou que tu n’as pas encore suffisamment de revenus passifs qui prendraient le relais en cas d’incapacité qui t’empêcherait de travailler.
Ce type d’assurance peut permettre de prendre le relais face à la perte de revenus, et pour certaines dépenses telles que l’achat de matériel médical, ou l’aide d’une auxiliaire de vie.

Et si tu n’as rien prévu ?

Bien sûr, on ne choisit pas d’être malade ou invalide. Que faire si tu n’as rien prévu pour faire face aux coups durs financiers liés à ces déconvenues ?
🧐Tu pourrais toujours trouver de l’aide autour de toi, auprès des services sociaux de ta ville, de ton département, et des associations de ta région. Il faudrait peut-être ravaler ta fierté, et demander de l’aide à un.e proche de confiance à qui tu délèguerais tout ça, mais ce serait pour le mieux car il te faudrait recentrer ton énergie vers l’essentiel.  

En conclusion, capitaliser sur ta santé a un effet bénéfique sur tes finances et tes investissements (moins de lourds frais de santé, plus d’opportunité d’investir).
Tu peux par exemple plus facilement emprunter auprès des banques pour des investissements immo, et les prix des assurances emprunteurs sont réduits comparativement à un profil plus à risque (fumeur par ex.). La transition est toute trouvée pour la suite…

Toto d’usure

Il y a quelques semaines une agent immo nous disait à Mr et moi “pas la peine de se presser pour emprunter, les taux d’intérêts ne dépasseront pas les 5%”. Mais ma logique, ma raison, et le contexte inflationniste me disent qu’il vaut mieux emprunter aujourd’hui que demain (et si après-demain les taux baissent, une renégociation sera possible).

D’ailleurs, ce qui m’intéresse ce n’est pas le taux d’intérêt proposé par la banque, mais le taux d’usure fixé par le législateur.

Le taux de quoi ? Oui on parlait santé précédemment, mais ça n’a rien à voir avec l’usure de nos articulations, ou de nos os.
Le taux d’usure c’est le taux d'intérêt maximum que les banques et autres établissements de crédit ont légalement le droit de pratiquer lorsqu'ils accordent un prêt. Mais là c’est all inclusive : assurance emprunteur, taux d’intérêt du crédit, frais de dossier, et de courtage. Pour faire simple, le fameux TAEG (Taux Annuel Effectif Global) qui englobe tous ces frais, ne doit pas être supérieur au taux de l’usure. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle les crédits immo sont refusés. Si pour une demande de prêt donnée, le TAEG calculé est supérieur au taux d’usure, la demande de prêt est refusée pour ce motif.

Info #1: En ce moment, ces taux d’usure sont mis à jour tous les mois et augmentent depuis février 2023.
Je t’invite à consulter les taux d’usure mis à jour par catégorie d’emprunt ici.

Info #2: L’augmentation du taux d’usure est censée faciliter l’accès au crédit (puisque le TAEG a plus de chance d’être inférieur au taux d’usure). Cependant, le rebond attendu n’est pas encore survenu si l’on se base sur la production de nouveaux crédits immobiliers à destination des particuliers 👇️.

Je n’ai volontairement repris que les données sur les derniers mois, mais tu as accès à toute la série de données si tu veux creuser. On pourrait dire qu’en quelques mois on n’a pas assez de recul pour voir l’effet de l’augmentation des taux sur la production de nouveaux crédits, surtout face à la frilosité des emprunteurs. Mais, comme l’explique la sous-gouverneur de la Banque de France dans cette tribune, ce n’est pas aussi simple.

Revenons à nos moutons. Concrètement, que faire pour que le TAEG ne dépasse pas le taux d’usure et que ton dossier ait plus de chance d’être accepté par une banque (je me concentre sur le crédit immo ici) ?

1. Fais jouer la concurrence
   Rien de révolutionnaire ici, mais ne te contente pas de faire une demande à ta banque. Fais le tour des banques de ta région (ou d’autres régions d’ailleurs), ou fais appel à un courtier en crédit. Certes, le courtier “grève” ton TAEG, mais il est aussi censé te dégoter des pépites que tu n’aurais peut-être pas négocié.e seul.e. Et ne te concentre pas uniquement sur les taux d’intérêt proposés, mais bien sur le TAEG et sur la mensualité du crédit (qui pèsera sur ton budget).
   

2. Externalise ton assurance emprunteur
   Dans la mesure où c’est maintenant possible de souscrire une assurance différente de celle proposée par la banque, une manière de diminuer le TAEG de son crédit est d’externaliser l’assurance emprunteur. Fais donc jouer la concurrence à ce niveau aussi, car à garanties égales les prix diffèrent d’un assureur à l’autre.
   

3. Sois flexible sur la durée du prêt
   Une durée plus courte implique un taux d’intérêt plus bas et donc un TAEG inférieur. Demande donc des simulations sur des durées différentes pour avoir un ensemble des possibles. Perso, je préfère une durée de prêt plus longue pour avoir une mensualité moindre, donc c’est le dernier point que j’examine.
   

4. Regarde si tu es éligible au Prêt à Taux Zéro
   Cette piste n’est envisageable que si ton projet intègre ta résidence principale, entre autres conditions. C’est une piste à explorer dans la mesure où les plafonds pour y avoir droit ont été relevés, et que plus de personnes y ont donc accès. Cela peut être un bon complément à ton crédit.

Bien sûr un TAEG inférieur au taux d’usure ne te garanti pas l’obtention d’un prêt immo, mais c’est une métrique à considérer avec attention si tu envisages d’emprunter à court terme.

⚠ Avertissement: Cet article n'a pas vocation à fournir de conseils en matière d'investissement, de fiscalité ou de droit. Il est recommandé de consulter un conseiller fiscal, juridique ou financier qui pourra vous accompagner en fonction de votre situation.

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